Semaine de la Presse et des Médias dans l'École
"Qui
fait l’info ?" est le thème de cette 21ème édition organisée par le
ministère de l'Éducation nationale et le Centre de Liaison de l'Enseignement et
des Médias d’Information (CLEMI),
du 22 au 27 mars 2010. Cette semaine à pour objectif de favoriser la rencontre
entre le monde éducatif et les professionnels des médias afin d'expliquer aux
élèves le fonctionnement des médias. Elle vise également à développer chez les
élèves une attitude critique et réfléchie vis à vis de l'information.
A l'occasion
de la Semaine de la Presse et des Médias dans l'École, le Recteur Gérald Chaix s'est rendu au lycée
Les Bourdonnières, à Nantes, où étaient organisées différentes activités autour
de cette thématique.
Le Recteur a pu, dans un premier temps, écouter le travail radiophonique
d'élèves de seconde au cours d'un atelier co-animé
par leur professeur d'histoire-géographie et un journaliste radio. Sur les
ondes de "LDB Radio", les élèves développent la maîtrise de l'oral,
la diction, ainsi que la confiance en soi, après avoir travaillé à l'écriture
des brèves.
Au CDI, des
élèves de 2nde SMS ont présenté leur travail, écrit, cette fois-ci et
remis au recteur un exemplaire du N°2 du Journal du lycée, "le 20 minutes
des Bourdonnières" réalisé en février à l'occasion de la semaine
Santé conduite par le CESC (Comité d'Éducation à la Santé et à la Citoyenneté).
Le moment
phare de cette matinée au lycée des Bourdonnières a été la rencontre organisée
dans le cadre de l'émission "Renvoyé spécial", entre Déo Namujimbo, journaliste, qui a
quitté la République démocratique du Congo en mars 2009 et obtenu le statut de
réfugié politique en France en août 2009 et 36 lycéens.
Après avoir exercé dans des radios locales de Bukavu, sa ville natale, Déo Namujimbo s'est spécialisé
dans la presse écrite. Il est depuis dix ans correspondant de Reporters sans
frontières, du magazine féminin Amina et de plusieurs agences de presse.
Écrivain, il vient de publier un recueil de ses articles (2001-2009) sur
l'est du Congo sous le titre "Merde in Congo" (éditions Édilivres à Paris).
Déo NAMUJIMBO s'est toujours montré critique à
l'égard de la politique suivie par le gouvernement de son pays, les dérives des
autorités politiques et militaires (assassinats, violations des droits de
l'homme, corruption et mauvaise gouvernance). Après avoir échappé plusieurs
fois à la mort ces dernières années, il a mené des enquêtes sur l'assassinat de
son petit frère, également journaliste, en novembre 2008, et il a dû s'exiler
avec sa famille pour échapper aux tueurs et à leurs complices.
L'opération
a été organisée par la Maison des journalistes (MDJ) à Paris, qui accueille les
journalistes contraints de fuir leur pays où ils sont gravement menacés en
raison du métier qu'ils exercent, et le CLEMI, avec le soutien financier de Presstalis
(anciennement NMPP).
Au lycée professionnel Les Bourdonnières, cette action a été mise en place et
préparée par Xavier Couilleau,
professeur en Lettres-Histoire-Géographie (PLP) et membre de l'équipe
académique du CLEMI.
Le site de la Maison des journalistes http://www.maisondesjournalistes.org
mettra en ligne les articles des élèves et des enseignants rendant compte
de cette rencontre.
Quelques
chiffres : avec 925 établissements inscrits, l'Académie de Nantes est à la
seconde place pour la participation des établissements scolaires, derrière
l'Académie de Nancy-Metz et devant l'Académie de Versailles. 57 médias locaux
et régionaux sont partenaires de cette 21ème édition.
Vous pourrez
très bientôt consulter le site http://www.clemi.org pour en savoir plus sur le bilan
de cette 21ème édition de la Semaine de la Presse et des Médias dans l'École. A
l'année prochaine pour la 22ème édition !
les apprentis animateurs de LDB Radio en compagnie
d'Anthony Marsais, journaliste radio, et Yannick Drouet, professeur
d'histoire-géographie
Déo Namujimbo, journaliste
congolais réfugié politique en France,apporte
un témoignage essentiel sur son expérience et son parcours professionnel aux
élèves du lycée des Bourdonnières
M.A.J. Le 26
mars 2010
Onze classes de lycées ont présenté mercredi 26 mai à Nantes leur
travail consacré au "Devoir de mémoire", en l'occurrence sur
l'Extermination des Juifs d'Europe. Cette action éducative, soutenue par la
Région des Pays de la Loire, le Rectorat de Nantes et le Mémorial de la Shoah -
ces deux derniers ayant assuré l'accompagnement pédagogique - a révélé
l'intérêt que portent les jeunes à cette période de l'Histoire et leurs
étonnantes capacités à se transformer eux-mêmes, si besoin, en historiens
locaux.
Inscrit
annuellement au Programme d'actions éducatives conjointement élaboré par la
Région et le Rectorat, "Devoir de mémoire" offre aux lycéens et
apprentis de l'académie l'opportunité de se saisir du passé pour participer, à
leur façon, à une oeuvre d'éducation à la tolérance
et à la paix. Les classes sélectionnées le sont sur la base d'un projet à la
fois précis et argumenté, l'angle local de leur approche constituant un atout
supplémentaire. Rencontres avec des témoins, recherches dans les archives,
consultations de documents, interviews d'auteurs ou d'historiens, visionnage de
films sont autant de modes d'investigation pour ces jeunes contributeurs à ce
travail de mémoire. Un déplacement d'études à Auschwitz est proposé aux classes
sélectionnées. Débats, échanges et restitution de travaux ont lieu par la suite
dans les établissements.
Le Rectorat, sous la responsabilité de Franck Picaud,
Inspecteur pédagogique régional d'Histoire, et le Mémorial de la Shoah ont
assuré l'accompagnement pédagogique tout au long de l'année.
La parole et le silence
Comment se souvient-on d'un internement dans un camp de déportation ? La parole
libère-t-elle du poids de l'horreur ? Le silence peut-il, à l'inverse, être un
moyen de cicatriser les plaies ? Que savons-nous de ceux qui ont été exterminés
dès leur arrivée à Auschwitz ? Deux déportés, présents lors de restitution
régionale, ont livré leur position à cet égard. De même que Charles Zelty a expliqué comment il s'était engagé, au nom de la
mémoire, dans le témoignage à travers l'engagement associatif, Ginette Kolinka, de son côté, a su dire pourquoi, avec ses raisons,
elle s'est enfermée dans le silence, longtemps, "par égoïsme",
attendant la retraite pour enfin parler.
La journée de conclusion de cette action éducative, reconduite chaque année, a
permis de prendre la mesure de l'intérêt que des lycéens et apprentis peuvent
porter à l'Histoire et de leur sensibilité à une tragédie humaine qui leur
semble encore la leur. Puisant aux sources des récits, des témoignages, des
écrits et autres documents, qui sont des "gardiens de mémoire",
ces lycéens ont su, parfois, par une nécessaire curiosité, apporter leur propre
contribution à la construction de l'histoire de cette période, au terme de
recherches qui n'avaient pas encore été menées. Dans son ensemble, le travail
demandé et réalisé par les classes a révélé un bon équilibre entre le devoir de
mémoire et le travail d'histoire.
Les différentes productions ont fait apparaître une constante (connaître la
Shoah au plus près de chez soi) mais aussi de la diversité dans les démarches,
avec notamment, l'utilisation de blogs invitant à un partage des découvertes,
appelant de la réactivité. Les travaux se sont focalisés soit sur une catégorie
de victimes soit sur l'ensemble des Juifs dans un département. Les
"Justes" n'ont pas été oubliés dans ces recherches, notamment les
familles qui ont recueilli et sauvé des enfants juifs. Si les documents
d'archives, point d'entrée de plus d'une démarche, ont été valorisés,
l'exploitation pédagogique des oeuvres
cinématographiques et littéraires a également été mise en oeuvre.
Télécharger
la présentation des douze projets retenus
Les porte-parole de la classe du lycée Joubert à Ancenis restituent leur
travail consacré aux Juifs arrêtés dans cette ville de Loire-Inférieure puis
déportés.
Lycéens rapporteurs, mais aussi, à leur tour, auditeurs attentifs...
M.A.J. Le 2
juin 2010